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l’offre d’un large panel d’activités car les âges, les profils et les pathologies sont tous confondus
Micheline nous accueille durant son temps de midi à l’ergothérapie de L’Oasis, unité de psychiatrie médico-légale de 40 lits à CP Saint-Martin à Dave. Si l’endroit lui est privilégié à cet instant, il a été bien fréquenté durant la matinée par une dizaine de patients. L’espace est lumineux et offre 5 zones d’activités.
Micheline : « J’ai eu la chance de participer à l’élaboration des projets de rénovation du bâtiment en 2013 et forte de mon expérience, j’ai pu émettre mes souhaits en matière architecturale, c’est pourquoi l’atelier est divisé en 4 zones vitrées - afin d’assurer une meilleure surveillance lors des activités - et d’une zone extérieure. C’est ce que nous appellerons le jardin Zen » , explique Micheline, « un lieu propice pour le jardinage, l’entretien de la pelouse, des parterres, les semis mais aussi une aire de repos non-fumeur, de relaxation avec une fontaine relaxante et un petit étang. »
Qui est Micheline Warginelle?
- Micheline est ergothérapeute au CNP St-Martin depuis 39 ans.
- Elle a toujours occupé ce poste dans le service fermé des mesures sous protection.
- Mère de 4 enfants et heureuse grand-mère d’un petit-fils, elle s’adonne volontiers à la couture et à la confection de sacs et chapeaux qui sont ses passions.
Expression
Nous quittons le jardin Zen et Micheline nous guide à travers l’atelier. « L’intérieur se divise quant à lui en 4 zones : une zone est destinée à la cuisine et aux jeux de société. Une deuxième zone regroupe les travaux manuels nécessitant l’utilisation d’outils et de quelques machines à usage plus dangereux pour lesquels une attention et une surveillance accrue est particulièrement requise. La troisième zone est celle consacrée à l’expression dans tous ses états : l’écriture, le dessin, les mandalas, la couture, le papier, les bijoux… »
Bien-être
Enfin, on arrive à la quatrième zone. Cette zone est souvent sollicitée. Elle consiste en une zone zen, nécessaire pour trouver la paix, la quiétude. Micheline : « On peut y pratiquer la lecture, en écoutant une musique relaxante, bénéficiant d’une lumière apaisante alors que des huiles essentielles embaument la pièce. Ponctuellement, on organise également un atelier bien-être : massage des mains et du crâne suivi d’une verbalisation du ressenti autour d’une infusion relaxante. »
La relation thérapeutique
Micheline souligne que la participation aux ateliers d’ergothérapie dans son unité de soins ne se veut pas obligatoire. « Les patients viennent ici hospitalisés contraints et forcés, donc il est inutile de les obliger de surcroit à participer à l’atelier. Ils viennent spontanément à l’ergothérapie, se font plaisir par une activité qu’ils choisissent favorisant ainsi la relation thérapeutique de départ. Cependant si l’arrivée à l’atelier se fait spontanément, il est important de respecter le règlement intérieur propre à l’atelier d’ergothérapie. »
Jongler
« La difficulté réside dans l’offre d’un large panel d’activités car les âges, les profils et les pathologies sont tous confondus . Il faut savoir jongler et faire preuve d’improvisation face à tel ou tel patient. C’est donc un défi quotidien à gérer qui me plait et d’une richesse incroyable au niveau des rencontres. »